L’addiction à l’alcool ou aux stupéfiants est une maladie neurologique. Elle est liée à des transformations des structures cérébrales impliquées dans la prise de décision.
Mais qu’est-ce qui caractérise l’addiction ?
Sur le plan comportemental, c’est l’incapacité à stopper ou à limiter la prise de drogue, même si elle a des conséquences néfastes sur la santé et la vie sociale, voire la survie. Sur le plan neuropsychologique, c’est le fait d’agir de façon compulsive et l’impossibilité de la volonté à contrecarrer cette compulsion. Et sur le plan neurobiologique ?
Voici quelques années on résumait en affirmant que les drogues provoquent un dysfonctionnement du circuit de la récompense. Il s’agit d’un circuit cérébral auquel on doit la sensation de satisfaction, de bien-être, qui suit la réalisation de besoins nécessaires à la survie de l’individu et de l’espèce. Ce circuit inclut en particulier deux régions appelées « aire tegmentale ventrale » et « noyau accumbens », la première envoie vers la seconde des prolongements neuronaux qui y libèrent de la dopamine.