Une bonne marche, ça fait toujours du bien. Mais quand on marche pendant plusieurs jours et même des semaines sur un chemin fréquenté par des millions de personnes depuis près de mille ans, c’est une expérience quasi mystique, un voyage au fond de soi.
C’est ce voyage que j’ai entrepris en 2001, lorsque j’ai amorcé mon pèlerinage vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Sur ce chemin, on rencontre des pèlerins de toutes nationalités, de tous âges, de toutes croyances ou non-croyances religieuses. Et l’on fait aussi une rencontre inhabituelle : soi-même. À marcher pendant des semaines, on se retrouve inévitablement face à soi.