Surpoids, émotions et stress

gestion stress poidsSuivez le poulet

Quand vous ingurgitez un sandwich poulet-crudités, des capteurs situés dans l’œsophage, dans l’estomac (séjour d’environ 3 heures, 4 à 5 heures si vous humidifiez votre gosier avec autre chose que de l’eau) et dans l’intestin grêle, alertent votre cerveau pour lui donner le signal de la satiété.

Une petite parenthèse

À ce stade, le rôle du thalamus est à observer dans le cas de stress post-traumatique. Autour d’un bon couscous, une amie me disait récemment apprécier un bon châteaubriant alors qu’elle éprouve de la répulsion à la vue d’une côte de bœuf. Dans son cas, le thalamus et l’amygdale limbique ont enregistré une émotion stressante associée à l’image d’une côte de bœuf.

 

Comment une image peut être enregistrée par le cerveau à notre insu ?

J’eus l’occasion de bénéficier d’un exposé sur le sujet par l’éminent professeur Denver, il était alors le patron de la faculté de psychologie de l’Université Laval (Québec). Il m’expliqua les méfaits de la publicité subliminale et de son influence sur le thalamus (qui gère la satiété et la sensualité). Consternant, lorsqu’on sait qu’en Amérique du Nord, 45% des messages publicitaires contiennent illégalement des messages audiovisuels subliminaux de junkfood.
Indépendamment du subliminal, notre cerveau passe son temps à enregistrer de façon inconsciente toutes les images qui passent devant nos yeux. Si l’image est associée à une émotion éprouvée sur le moment alors BINGO ! Le trio thalamus-hippocampe- amygdale limbique se met en action et alimente nos registres mémoriels, pour le meilleur ou pour le pire.

Revenons à notre poulet

Après avoir été transmuté en chyme dans l’estomac par les sucs et les contractions gastriques, il atterrit dans l’intestin grêle où il séjourne un petit cinq heures avant d’aboutir dans le côlon où il restera de douze à dix-huit heures. Pendant cette odyssée, les neurones intestinaux informent votre cerveau. Si d’aventure une toxine se cachait dans le poulet de votre sandwich, ce serait le branle-bas de combat. La barrière intestinale activerait le système immunitaire qui produirait des médiateurs inflammatoires lesquels auraient de fortes chances, par le biais du muscle psoas, de générer des douleurs lombaires.
Le stress bouleverse notre flore intestinale

L’amour peut provoquer une sensation de papillons dans le ventre, l’anxiété noue l’estomac, le trac donne des crampes abdominales. Ces crampes peuvent provoquer des douleurs lombaires qui pourraient nous faire croire au déplacement d’un nerf ou même d’une vertèbre. Dans ce cas, consulter un chiropraticien est inutile. Le cric-crac que le chiro génère en nous dévissant n’est rien d’autre que le son émis par la libération de poches d’air et ce « pétage » vertébral n’aura aucun effet sur votre bobo. Consultez donc un ostéopathe.

Revenons au stress. Il est avéré qu’il a des répercussions directes sur notre systèmes digestif et modifie notamment la flore intestinale. Les bactéries du tube digestif non seulement perdent en diversité et produisent des bactéries potentiellement dangereuses comme le clostridium. Résultat ? Des infections à répétition, un déséquilibre permanent variant de la constipation à la diarrhée. L’usage régulier de laxatif est dans ce cas la pire des solutions. Consultez donc un naturopathe.

La maladie de Parkinson

Pour en terminer avec votre 2e cerveau, laissez-moi faire un grand salut à l’équipe de Pascal Derkinderen, Michel Neunlist et Stanislas Bruley des Varannes de l’unité Inserm 913 à Nantes en France. Leurs recherches sont très prometteuses et pourraient aboutir à une approche préventive de la maladie de Parkinson. L’hypothèse selon laquelle cette maladie dégénérative aurait pour origine un élément pathogène extérieur, un toxique environnemental non encore identifié, fait son chemin. Une fois inhalé ou ingéré, cet agent traverserait la muqueuse nasale ou la barrière intestinale et remonterait jusqu’à la substance noire du cerveau via le nerf vague ou le bulbe olfactif. On avance…

Réduire le stress

Souvent dus au stress, les maux de ventre ou de dos peuvent se traiter par des séances de Neuro-Coaching. On observe qu’une dizaine de séances de Neuro-Coaching modifieraient les seuils d’activation des zones cérébrales impliquées dans le contrôle de la douleur. Merci à la scanographie.
Le cerveau peut-il empêcher de maigrir ?

Et si en matière de poids, c’est lui qui nous jouait des tours et nous interdisait de mener à bien nos bonnes résolutions ? Les régimes ça marche ? Pas vraiment : seuls 15% de ceux qui tentent de mincir perdent 5 kg et maintiennent cette perte au-delà de 5 ans. Why ?

Because notre hygiène alimentaire n’est pas qu’une affaire de volonté, elle est sujette à la biochimie de notre cerveau. Car au cœur des mécanismes de la prise alimentaire se trouve le circuit de la récompense. Lorsque nous mangeons, plusieurs zones cérébrales, notamment le noyau accumbens, l’aire tegmentale ventrale, le thalamus – sont activées, provoquant une sensation de bien-être. Le but de cette satisfaction ? Nous encourager à réaliser cette fonction vitale qu’est l’alimentation.

Certaines drogues empruntent d’ailleurs le même circuit, à l’instar du cannabis et de la cocaïne. En temps normal, la prise alimentaire est guidée par des signaux physiologiques comme la faim, la satiété, les appétits spécifiques, qui nous orientent vers de nutriments dont notre organisme a besoin, etc.
Le problème c’est que nos émotions peuvent aussi trouver des réponses alimentaires. En cas d’épisodes de stress, d’angoisse, d’anxiété, de fatigue, de tristesse…. Des hormones sont libérées. Les signaux qu’elles envoient peuvent alors se confondre avec les signaux physiologiques, leurrer le cerveau et nous encourager à manger… sans faim et sans fin.

Émotions et obésité

On nous a appris à manger pour calmer une émotion. Enfant, on nous donnait un bonbon pour être consolé. Adulte, c’est un réflexe conditionné que de manger face à un stress ou des émotions pénibles. C’est une façon de soulager transitoirement son état, de se réconforter, de se calmer. Le problème c’est que cela ne fonctionne plus quand on se met à culpabiliser vis-à-vis de ce comportement : l’effet réconfortant disparaît sous les émotions secondaires générés par la culpabilité. On continue alors de manger pour apaiser un mal-être sans cesse croissant.
Cette culpabilisation s’appelle restriction cognitive. Pour des personnes qui s’interdisent des gâteaux, qui se sentent coupables, qui se sentent grossir rien qu’à les regarder, tout se dérègle.

Le plaisir devient alors le plaisir de la transgression.

Manger devient alors un évitement temporaire de la culpabilité ou du stress.

Il s’agit d’un plaisir impulsif, sans faim, et le signal indiquant de mettre fin à la prise alimentaire n’est pas perçu. C’est là que les kilos commencent à s’accumuler. Là encore c’est la faute au cerveau ! Karine, une étudiante en Neuro-Coaching, me disait avoir perdu 12 kg grâce à la pratique de la NeuroSynergie (n’oubliez pas de lire la FAQ de la NeuroSynergie) et se sentir super bien dans sa peau. La balle est dans votre camp, qu’allez-vous faire ?
Le sujet abordé vous a interpellé ? Vous souhaitez approfondir le sujet ? Alors venez me retrouver en septembre dans l’un de ces deux stages-ateliers :
KINERGIA™, traitement des nœuds de stress – une journée VISA NEURO-COACHING – comprendre le fonctionnement de ses mécanismes psychiques pour le gérer avec discernement – 2 jours

À très bientôt,

Guy Hauray, Dr
Fondateur de l’Institut de Profilage et de Neuro-Coaching
www.neuro-coaching.ca / ipnc@neuro-coaching.ca
Téléphone sans frais : 1-760-208-2572

Written by Guy Hauray