NARCISSE LE LEADER

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Les magazines prétendument spécialisés en management, nous donnent leur conception sur le bon leadership. Assez pour que des membres de la E-GENERATION, dans la tranche d’âge de 20 à 25 ans, requièrent mes services pour les aider à développer leur leadership. Lorsque j’établi un profil, les réponses que j’obtiens sont pour le moins déconcertantes.

Une partie de la E-GENERATION semble considérer charisme et entregent comme synonyme de leadership. Cette nouvelle expression d’origine anglo-américaine signifie à la fois avoir un sens de la direction et avoir le talent de motiver les autres à emprunter une direction. Rien à voir avec la manipulation et la séduction.
Quoiqu’il en soit, laissez-moi vous entretenir du côté sombre du leadership, ce côté dont on entend moins parler. Quand un leader dérape, on pourrait parler de leadership toxique, négatif, malveillant, abusif, destructeur. Ce côté sombre a plusieurs facettes :
  • L’abus de pouvoir. Quand on se sert de sa position pour servir ses propres intérêts, s’enrichir ou cacher ses propres insuffisances.
  • Les dommages causés aux autres. Mensonges, coercition et pression psychologique.
  • L’excès de contrôle. Obsession des détails, perfectionnistes, incapacité de déléguer ou de laisser ses subordonnés prendre des initiatives.
La transgression des règles pour servir ses propres intérêts. Non respect de l’éthique, corruption, illégalité.
Je note qu’au fur et à mesure que les leaders grimpent dans la hiérarchie, leur tendance à transgresser les règles semble croître. Atteint un certain niveau d’autorité, le sentiment de puissance éprouvé peut engendrer des dérives. Cela dépendra de la mentalité et de certains traits de caractère du leader : l’ambition, le besoin de se distinguer, la tendance à toujours vouloir se mettre en valeur, le besoin irrépressible de contrôler les autres, etc.
De prime abord, tous ces comportements peuvent paraître compréhensibles et presque normaux pour certains leaders. Le hic, c’est que certains les poussent à l’extrême ;  dès lors leur leadership devient nuisible.
On ne peut comparer un Hitler, ce névrosé génocidaire, qui transportait les foules avec une capacité de rassemblement et un pouvoir de conviction hors du commun, à un Mandela qui par son altruisme, sa simplicité, son courage et son charisme a fait partager sa vision au monde entier.
Ceci dit, soulignons qu’une constante se dégage sur le côté lumineux et le côté sombre du leadership. Il s’agit du narcissisme et par extension du leadership narcissique.
La notion psychologique du narcissisme a vu le jour à la fin des années 1800. Le narcissisme est décrit comme :
  • l’admiration de soi-même
  • une ambition démesurée
  • une tendance à entrevoir les autres comme des prolongements de soi. 

À l’exemple de Freud qui s’est appuyé sur ses propres névroses pour développer une philosophie et, de cette philosophie, une science prétendument universelle.

Il est évident que le narcissisme n’est pas un trouble mental mais un dérèglement de certains aspects de la personnalité, ce qui donne la capacité, aux Neuro-coachs que je forme, de reconstruire les pilotes psychiques défaillants et de faire naître les leaders de demain.
Written by Arrsanté.ca
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