L’addiction à l’alcool ou aux stupéfiants est une maladie neurologique. Elle est liée à des transformations des structures cérébrales impliquées dans la prise de décision.
Mais qu’est-ce qui caractérise l’addiction ?
Sur le plan comportemental, c’est l’incapacité à stopper ou à limiter la prise de drogue, même si elle a des conséquences néfastes sur la santé et la vie sociale, voire la survie. Sur le plan neuropsychologique, c’est le fait d’agir de façon compulsive et l’impossibilité de la volonté à contrecarrer cette compulsion. Et sur le plan neurobiologique ?
Voici quelques années on résumait en affirmant que les drogues provoquent un dysfonctionnement du circuit de la récompense. Il s’agit d’un circuit cérébral auquel on doit la sensation de satisfaction, de bien-être, qui suit la réalisation de besoins nécessaires à la survie de l’individu et de l’espèce. Ce circuit inclut en particulier deux régions appelées « aire tegmentale ventrale » et « noyau accumbens », la première envoie vers la seconde des prolongements neuronaux qui y libèrent de la dopamine.
Ce circuit est connecté à :
L’amygdale, qui aide à évaluer si une expérience est plaisante ou non à l’hippocampe, qui intervient dans l’enregistrement des souvenirs associés à une expérience et au cortex préfrontal, impliqué dans la prise de décision. Pour simplifier à l’extrême, le duo « aire tegmentale ventrale et noyau accumbens » servirait à indiquer aux autres centres cérébraux la valeur hédonique associée à un acte donné, une valeur hédonique élevée motivant la réalisation de cet acte : effacer un mal-être.
Par rapport à ce circuit, toutes les substances addictives ont un point commun : elles entraînent une augmentation de la dopamine libérée dans le noyau accumbens. Et, depuis longtemps, on sait que l’effet initial des drogues repose en grande partie sur la rapidité et l’intensité de cette augmentation. L’activation du circuit de la récompense ainsi déclenchée induit un effet dit de «renforcement positif» : répéter l’acte de prise de drogue vise à retrouver l’effet de bien-être initialement ressenti.
Par contre, chez les personnes devenues «addictes», c’est un effet de «renforcement négatif» qui est à l’œuvre. L’individu agit alors non pas pour se trouver «mieux que dans son état normal», mais pour effacer un mal-être et se rapprocher de son état normal. Le problème est que cet état normal est entre temps devenu hors de portée ! À tel point que seule l’utilisation de l’objet d’addiction peut effacer, en partie et temporairement, le mal-être psychologique ressenti. La capacité de l’individu à trouver du réconfort dans des sources de récompense naturelles a disparu, et sa motivation à rechercher ces récompenses pourtant vitales, aussi.
Le circuit de la récompense, ci-dessus simplifié, est au cœur de la réalisation des besoins vitaux pour l’individu et l’espèce, par exemple la prise de nourriture ou l’activité sexuelle. Il met en œuvre plusieurs régions cérébrales dont, en premier lieu, l’aire tegmentale ventrale et le noyau accumbens : la première est reliée au second par des neurones qui y libèrent de la dopamine. Interviennent également le cortex préfrontal, l’amygdale, l’hippocampe ou encore l’hypothalamus. Les neurones qui les connectent libèrent de la dopamine (en bleu), du glutamate (en violet) ou d’autres neuromédiateurs (en vert).
Je m’arrête là pour poser la question à 100.000 euros : doit-on légaliser certaines drogues ? Dans l’état actuel des recherches, ne serait-il pas plus sage d’attendre ? Les recherches, très actives dans le domaine des neurosciences, laissent entrevoir de nouvelles solutions.
Les parents, légitimement inquiets pour la santé physique et mentale de leurs ados, devraient peut-être prendre conseil et réviser leur système d’éducation. Pour les parents qui se font du souci, je termine cette première lettre sur le sujet en vous indiquant les cinq signes annonciateur de la prise de drogue par leur ado :
- baisse drastique des notes de classe
- arrêt des activités sportives
- changement d’amis
- colères et/ou humeur instable
- sommeil prolongé
Le Neuro-Coaching en stimulant les circuits neuronaux du cortex préfrontal, par le biais de Core-Focusings guidés peut modifier certains comportements addiictifs. Mon prochain stage de 1 journée : LES CLÉS DE L’ADOLESCENCE.
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