Matricaria Chamomilla (camomille vulgaire ou allemande)

C’est la fleur qui est utilisée en thérapeutique. Membre de la famille des composées, les fleurs de camomille suivent le rayonnement solaire (elles tournent la tête comme le tournesol de la même famille) et le rythme journalier en ouvrant et fermant leurs capitules. Nombre de personnes ont observé que des champs entiers de composées sauvages peuvent apparaître où les hommes en ont besoin. Ces fleurs de « bonne composition » apportent des solutions d’urgence aux crises humaines. La camomille est en effet un remède de situations paradoxales. 

Comme avec une marguerite, on peut très bien en arracher les pétales en disant : « je t’aime, un peu, beaucoup, à la folie, pas du tout… ». Au moment où l’amour est le plus fort, naît la haine paradoxale. Chamomilla est le remède homéopathique des douleurs liées à la poussée dentaire chez l’enfant. Les dents poussent quand il a envie de mordre celle qui lui donne le sein. D’ailleurs, on compare souvent la fleur au mamelon et à l’aréole.

Composition

Constituants lipophiles

•25 à 50 % de sesquiterpènes cycliques : α-bisabolol, oxydes d’α-bisabolol A, B, C et oxyde d’α-bisabolollone A

•Chamazulène

•Matricine ou proazulène

•Polyines

•Terpènes

 

Constituants hydrophiles

•Flavonoïdes : apigénine, lutéoline, patulétine, quercétine, rutine, hyperoside et mono-glycoside d’apigénine.

•Mélange de coumarines : ombelliférone et son ester méthylique (herniarine)

•Choline (0,35 %) et acides aminés

•10 % de mucilage

•Principes amers (3 %)

Activité

•Le chamazulène se forme à partir de la matricine. On lui attribue des propriétés antiphlogistiques et spasmolytiques.

•L’α-bisabolol : antiphlogistique, antibactérien, antimycosique et ulcéro-protecteur. Son activité spasmolytique musculotrope est égale à la papavérine.

•Les oxydes d’α-bisabolol A et B : activité spasmolytique musculotrope valant à peu près 50 % de celle de la papavérine.

•Les flavones sont spasmolytiques. L’apigénine est quasiment 3 fois plus spasmolytique que la papavérine.

•Polyines : antiphlogistique, spasmolytique, antibactérien et antimycosique.

•Coumarines : spasmolytiques.

•Choline : soutient l’activité antiphlogistique de la camomille.

Les principes hydrophiles sont surtout spasmolytiques et les principes lipophiles sont surtout antiphlogistiques.

Indications

•Système digestif :

Anti-inflammatoire : son action est préventive et curative dans les inflammations aiguës et chroniques de la muqueuse gastro-intestinale. La camomille se prendra 3 fois par jour avant les repas pendant plusieurs semaines, voir plusieurs mois.

Spasmolytique et carminative, la camomille s’indique dans les coliques digestives, la colite, les coliques biliaires, les crampes d’estomac, le météorisme, etc.

La camomille vulgaire permet de régénérer la flore intestinale.

•Système nerveux central : adjuvant dans la céphalée et l’insomnie modérée.

•Système respiratoire : l’activité spasmolytique fait utiliser la camomille comme adjuvant dans le traitement de l’asthme bronchique et de la bronchite asthmatique, chez l’enfant.

•Système uro-génital : antispasmodique, la camomille est utilisée dans la dysménorrhée et les spasmes des voies urinaires.

•L’essence de camomille inactive les toxines bactériennes. L’action ne se situe donc pas au niveau de la bactérie, mais bien au niveau de la toxine. Elle est optimale lorsque la production de toxines est maximale. On l’utilisera en bain de bouches ou en inhalations lors des infections des voies respiratoires supérieures.

•Usage externe : les préparations à base de camomille sont anti-prurigineuses, anti-inflammatoires et légèrement anti-bactériennes.

Les indications sont :

◦Ulcère de la jambe

◦Eczéma, plaies qui cicatrisent mal

◦Dermatite, fissures anales, coups de soleil

◦Douleurs arthritiques et rhumatismales

Posologie :

Usage interne : TM : 30 gouttes, 3 fois par jour avant les repas.

Usage externe : 2 cuillères à soupe pour 250 ml d’eau bouillie.

Effets secondaires : l’usage abusif, comme boisson rafraîchissante peut occasionner des nausées et de l’insomnie. Éviter les bains d’yeux avec la camomille vulgaire et lui préférer la camomille romaine.

Homéopathie : douleurs intolérables, fièvre de la dentition, colère.

•Douleurs intolérables : avec agitation, irritabilité, cris. La joue du côté malade (otite, dent, etc.) est rouge et chaude. Les symptômes sont améliorés par le mouvement passif.

Douleurs de la dentition de l’enfant.

Coliques pliant en deux, avec diarrhée verdâtre.

Dysménorrhée intolérable avec sentiment de colère envers l’entourage.

•Fièvre : lors de la percée dentaire. Joue rouge et chaude du côté où pousse la dent. Agitation, colère et douleur intolérées. Amélioré par le mouvement passif. Convulsions fébriles.

•Caractère colérique : colère violente. L’enfant rejette et brise les objets désirés.

Le sujet devient colérique et agressif. Amélioré par le mouvement passif (pour l’enfant) ou sous l’influence d’une vibration mécanique auditive (radio, bruit de l’avion, du train) ou visuelle (TV, cinéma) pour l’adulte. Sommeil difficile avec agitation et angoisse.

•Toux nocturne ne réveillant pas l’enfant.