Règlement sur les probiotiques


Santé Canada a donné ses directives concernant l’étiquetage des probiotiques et je n’en reviens pas qu’aucun scientifiques ne s’est prononcés sur cette absurdité. Les probiotiques sont des micro-organismes (bactéries, levures) bénéfiques que l’on retrouve tout le long de notre tube digestif. Nous devons conserver l’équilibre de ceux-ci par rapport aux bactéries et levures nuisibles qui se trouvent, aussi, dans nos intestins. Pour y arriver la meilleure façon est d’en consommer régulièrement dans l’alimentation ou encore d’en prendre sous forme de suppléments en capsule tout les jours (ce que je préfère pour plusieurs raisons).

 

Leur rôle est multiple, amélioration de l’immunité, combattre les infections, améliorer la digestion etc. Mais voilà où ça se complique, pour les produits vendu avec numéro de produit naturel NPN, Santé Canada exige maintenant que les compagnies nous indiquent sur l’étiquette à l’avant la quantité de bactéries contenu dans chaque capsule à la date d’expiration!!!! Une boule de cristal avec ça! Voyons donc si quelqu’un peut nous dire combien il y aura de bactéries actives dans la capsule après 6 mois, un an ou deux ans suivant sa mise en bouteille.

 

Depuis toujours les entreprises indiquent le nombre de bactéries contenues à la date de fabrication, ce qui est logique et facile à déterminer. Par la suite on recommande aux détaillants et consommateurs de conserver leurs probiotiques au frigo autant que possible ce qui garantie un ralentissement de la mort des cellules dans le temps. Nous savons que les bactéries meurent graduellement à la longue mais comment déterminer le rythme de cette mort cellulaire lorsqu’on ne suit pas le produit et la façon dont il est entreposé après sa vente. On estime qu’à température de la pièce on peut avoir une perte de 10% à 40% par mois dans certains cas et au frigo de 1% à 5%.

 

Chaque compagnie a un emballage différent (plastique, verre, métal) et chaque souche de bactérie a un taux de mort cellulaire différent. Cette très grande variabilité d’un produit à l’autre pose un problème aux autorités puisqu’il est difficile de déterminer une concentration précise avec le temps. C’est la même chose pour les yaourts et autres produits alimentaires qui contiennent des probiotiques. Ce sont des organismes vivants et il y a une perte d’activités normale après un certain temps. Pourquoi alors demander aux compagnies d’être des devins et de calculer une perte prédéterminée par mois à partir de la date de fabrication et ainsi mentir aux consommateurs puisque dans la majorité des cas ce ne sera pas vrai (ça pourrait être plus ou moins). Il est, bien sûr, possible de faire des tests de stabilité sur un produit et de déterminer approximativement la perte d’activité après un an si le produit est conservé au frigo par exemple.

Ainsi une compagnie pourrait indiquer, en plus petit sur le côté, ce qu’ils estiment être la quantité potentielle dans un an si toutes les précautions sont respectées mais en avant sur l’étiquette la seule quantité pour laquelle on est certains, c’est à la date de fabrication. Je crois que cette nouvelle mesure ne servira qu’à mêler le consommateur et ainsi nuire à tout le monde dans cette industrie.

 

On en reparlera des probiotiques car c’est l’une des catégories de produit naturel qui a la plus forte croissance présentement.

 

Dino Halikas

Written by Dino Halikas