Les aliments à l’origine de l’inflammation chronique

orange_fourchetteL’inflammation chronique est caractéristique de nombreuses affections y compris la polyarthrite rhumatoïde, la colite, la cardiopathie (tel que mesurée par la protéine C-réactive), l’asthme et plusieurs autres. Les aliments peuvent constituer une cause prépondérante de l’inflammation chronique, toutefois, les symptômes varient d’une personne à l’autre. Lorsque les symptômes inflammatoires laissent présager une allergie alimentaire, un bilan sanguin de dépistage d’allergie alimentaire saura vraisemblablement en identifier les causes.

Causes de l’inflammation

L’inflammation aiguë demeure le premier signe d’infection et se traduit par des symptômes inflammatoires tels que rougeur, enflure ou œdème, douleur, chaleur et perte de fonction. L’inflammation chronique est plus discrète que l’inflammation aiguë et présente un mécanisme particulier. Les cytokines pro-inflammatoires, telles que IL-1, IL-6, TNF-? entre autres peuvent engendrer des symptômes chroniques tels que fatigue, arthralgie, côlon irritable, asthme, etc., et peuvent causer des dommages tissulaires.

Les aliments à l’origine de l’inflammation chronique

Le régime « western diet » est largement répréhensible lorsqu’il est question d’inflammation chronique puisqu’il préconise l’absorption d’un fort pourcentage d’aliments inflammatoires tels que les aliments transformés, le sucre et les gras trans. La plupart des gens ne consomment pas suffisamment d’aliments sains, tels que poissons gras, fruits et légumes qui regorgent de composés anti-inflammatoires. Nous sommes également nombreux à adopter un régime trop riche en lipides, en glucides et en hydrates de carbone raffinés, tous à l’origine de l’inflammation chronique. Les lipides que nous ingérons proviennent généralement d’huiles de graines traitées (carthame, tournesol, soja) qui affichent une forte teneur en acides gras oméga-6 au détriment des oméga-3. Cet apport excédentaire en oméga-6 par rapport aux oméga-3 constitue la principale cause de l’inflammation chronique. Les gras qui sont hautement élaborés ou fondus regorgent d’acides gras trans, figurant parmi les pires composés inflammatoires connus qui osent encore se qualifier d’« aliments ». De nos jours, bon nombre de médecins et nutritionnistes recommandent une alimentation anti-inflammatoire s’apparentant au régime méditerranéen.

La sensibilité alimentaire – Un facteur d’inflammation chronique souvent négligé

Les symptômes d’hypersensibilité alimentaire sont dictés par l’inflammation chronique. L’inflammation du tube digestif peut occasionner des troubles digestifs et engendrer des symptômes tels que ballonnements, syndrome de l’intestin poreux, indigestion et gaz intestinaux. Tandis que l’hypersensibilité alimentaire peut causer des symptômes typiques d’une inflammation, tels que diarrhée, syndrome du côlon irritable, maladie cœliaque, eczéma, asthme, rhinite de même que dépression, hyperactivité et migraines. Les allergies alimentaires classiques IgE spécifiques (anticorps) constituent souvent la source du problème, mais nombreux fournisseurs de soins de santé prétendent que l’hypersensibilité alimentaire de type retardée, aussi appelée allergie alimentaire de type III, peut provoquer une inflammation chronique et jouer un rôle significatif lors d’affections telles que la maladie intestinale inflammatoire, qui comprend la maladie de Crohn. Pour ce type d’allergie alimentaire, les complexes immuns circulants composés de molécules d’origine alimentaire et d’anticorps IgG circulent dans le sang et pénètrent dans les tissus donnant lieu à une inflammation chronique. L’hypersensibilité retardée est souvent qualifiée d’imperceptible car elle engendre des symptômes qui se manifestent des heures, voire des jours après l’ingestion des aliments irritants. La liste d’aliments pouvant causer une hypersensibilité alimentaire est plutôt élaborée, mais parmi les principaux irritants notons les produits laitiers, le blé et les céréales à gluten, la levure, les œufs, les additifs alimentaires et autres. Les symptômes d’intolérance alimentaire sont à médiation non immune et consécutifs à des réactions alimentaires toxiques ou métaboliques.

Les régimes d’élimination, un exemple idéal de diagnostic

Jusqu’à tout récemment, on a traité les allergies et intolérances alimentaires à l’aide de régimes d’élimination : un procédé ingrat et de longue durée qui consiste à retirer des aliments, attendre un moment, puis de pratiquer une réintroduction séquentielle en observant le tracé des symptômes. Les régimes éliminatoires sont effectués à l’aveuglette car des symptômes reliés à l’ingestion de certains aliments peuvent subsister suite à l’élimination d’autres aliments. Parmi les cas extrêmes de ce régime éliminatoire, le patient doit suivre une diète simple constituée d’aliments à faible potentiel allergisant, tels que l’agneau, le riz et les légumes cuits. Puis, on réintroduit les aliments un à un tout en observant les symptômes. Il n’est pas rare que de tels régimes se prolongent en terme de mois lorsque les sensibilités alimentaires sont nombreuses. En dépit de tous ces efforts, cette méthode d’élimination et de réintroduction demeure à ce jour le meilleur traitement possible contre les allergies et intolérances alimentaires.

Les tests d’allergie alimentaire peuvent aider à réduire l’inflammation chronique causée par les aliments

Le test d’allergie alimentaire IgG par bilan sanguin sert à mesurer la réponse anticorps IgG du patient à une variété d’aliments en combinant ses anticorps IgG sériques à des extraits d’aliments disposés en rangées de puits minuscules. Par le biais de l’épreuve immuno-enzymatique ELISA (enzyme-linked immunosorbent assay), un signal chimique se déclenche lorsqu’une réaction survient entre les anticorps IgG sériques du patient et les extraits d’aliments dans les puits. Le test d’allergie alimentaire IgG par bilan sanguin représente un complément précieux à la technique d’élimination et de réintroduction des aliments. Une fois les aliments suspects identifiés, on peut les éliminer de la diète régulière. Le test d’allergie alimentaire IgG n’est d’aucune utilité pour dépister une intolérance alimentaire à médiation non immune; le seul moyen valable demeure la méthode d’élimination et de réintroduction des aliments.

Written by LSIA