Huiles essentielles et probiotiques
Pour neutraliser des bactéries pathogènes comme l’E-coli
ww.sante-arome.com/ Michel Turbide
David Drouin est un étudiant qui fait de la recherche dans le but de réduire les bactéries pathogènes qui incommodent les intestins.
Il a testé différentes huiles essentielles notamment les huiles de clou de girofle, de thym, de verveine des Indes, d’origan, vis-à-vis des bactéries pathogènes et c’est l’huile essentielle de cannelle écorce qu’il a retenue, puisqu’elle permet de réduire de 99 % l’adhésion des bactéries à la paroi des intestins. «Donc on peut s’attendre à ce qu’elle diminue les toxines qui sont produites, ce qui affaiblit la bactérie », explique-t-il.
David Drouin a démontré que de faibles concentrations de cinnamaldéhyde, molécule aromatique de l’huile de cannelle, affaiblissent suffisamment les bactéries E. coli pour qu’elles deviennent vulnérables aux probiotiques, des compléments alimentaires que l’on retrouve dans le yaourt par exemple, sans induire une résistance pouvant se transmettre aux prochaines générations de bactéries.
David Drouin a démontré qu’en présence de probiotiques (les bonnes bactéries qui tapissent notre intestin), une petite quantité de cannelle peut faire pencher la balance en faveur de celles-ci. Il a testé son hypothèse sur le fameux Escherichia coli (E-Coli) qui n’est pas toujours nocif, mais qui, quand il l’est, peut s’avérer très virulent. Il a cultivé des probiotiques et des E.Coli dans des milieux de culture (boîtes de Pétrie) et dans certaines cultures, il a ajouté de très petites quantités de cannelle.
Le résultat : dans les cultures sans huile essentielle, le E.coli gagnait systématiquement la bataille, éliminant complètement les bonnes bactéries (probiotiques). Mais avec juste un brin d’huile essentielle associé aux probiotiques,
la bactérie pathogène se trouvait affaiblie et les probiotiques prenaient le dessus.
L’impact en santé humaine de cette découverte est majeur. Sa trouvaille pourrait ouvrir une porte sur une nouvelle manière de combattre ou de prévenir les infections sans utiliser d’antibiotiques et donc sans empirer les problèmes de résistance aux médicaments. «Une petite dose d’huile essentielle pourrait prévenir le développement de bactéries à l’hôpital. En plus, il y aurait un deuxième avantage, car comme on donnerait moins d’antibiotiques, ça viendrait limiter la résistance», dit-il.
Le professeur Steve Charrette, qui est à la recherche de solutions de rechange aux antibiotiques, croit que les travaux de David Drouin constituent une avancée importante. « L’idée de combiner les deux approches, c’est-à-dire probiotiques et huile essentielle, diminue les risques de résistance parce qu’il faut que la bactérie infectieuse devienne résistante à deux choses à la fois, ce qui est peu probable.» Cette nouvelle approche serait efficace pour lutter contre l’E.coli, mais des chercheurs croient qu’elle pourrait aussi s’appliquer à d’autres bactéries infectieuses.
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http://www.radio-canada.ca/regions/quebec/2013/04/24/012-cegepien-decouverte-infections-bacteriennes.shtml
ALLEMAGNE – juin 2011
Une épidémie à la E-Coli a sévit en Allemagne. Cette maladie c’est traduit par des diarrhées banales ou sanglantes dans les cas les plus graves, des maux de tête et de vives douleurs abdominales
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) avait fait un état du même bilan, il y a eu 34 morts en Allemagne et un en Suède, sur son site Internet. L’OMS a recensé un total de 3 255 cas de malades confirmés ou suspectés, dans seize pays (Allemagne, Danemark, Suède, Autriche, Canada, France, République tchèque, Grèce, Pays-Bas, Luxembourg, Norvège, Pologne, Espagne, Suisse, Grande-Bretagne et Etats-Unis). A cinq exceptions près, selon l’OMS, tous les cas ont un lien avec l’Allemagne.
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