Nous avons de nombreuses croyances face au cerveau, par exemple qu’il est immuable, que nous ne pouvons pas nous changer. En fait, la science nous démontre que le vécu de chaque personne, tout au long de sa vie, engendre des changements continuels dans l’anatomie du cerveau. Ce qui veut dire que nous pouvons non seulement former de nouvelles habiletés particulières, mais aussi, transformer notre caractère.

La structure la plus complexe

Le cerveau est constitué d’environ cent milliards de neurones. Chacun est relié à 10 000 connexions en moyenne pour un total de un million de milliards de connexions !

Par l’émission de petites impulsions électriques, les neurotransmetteurs, un seul neurone peut influencer une moyenne de 10000 neurones. Ce qui veut dire que le cerveau réagit en fonction de notre vécu.

Nous ne sommes pas à la merci de la «mécanique biologique» de notre cerveau puisque, au contraire, nous agissons et notre cerveau se modifie en conséquence.

Transformer les connexions

Le psychiatre Kandel (Prix Nobel 1998) a démontré la plasticité du cerveau. Par exemple, à la suite de répétitions d’un instrument de musique, des parties du cerveau se développent. Nous découvrons de plus en plus de liens entre le vécu, comme la souffrance morale et le fonctionnement du cerveau. Nous savons maintenant que des manifestations biologiques au cerveau peuvent être modifiées par des expériences exclusivement humaines. Cela peut modifier le fonctionnement du cerveau de façon permanente, sans aucune intervention chimique.

Les relations et le cerveau

Le psychiatre Daniel Siegel, dans son livre The Developing Mind, développe le lien entre l’esprit d’une personne et l’activité de son cerveau: «les connexions humaines forment les connexions neuronales ». Il explique que la structure biologique est formée par ses relations interpersonnelles dès sa naissance et se poursuit tout au cours de sa vie. Ce qui nous amène à comprendre que le vécu interpersonnel altère les circuits neuronaux responsables des divers processus du cerveau comme la mémoire, les émotions, la conscience de soi, etc.

Cultiver des expériences de bonheur

Il y a des échanges bidirectionnels constants entre notre cerveau, notre organisme et notre vécu. En étant dans la conscience, par les différents moyens qui transforment notre vécu, tels le yoga, la méditation, l’accompagnement thérapeutique, nous transformons notre cerveau et ainsi notre vie!

Inspirez-vous, visitez mon blogue www.antoinettelayoun.org

Je me trouve à Boulouris, une ville sur la Côte d’Azur dans le sud de la France. Assise dehors en dessous d’une vigne de raisins blancs, je médite. Une mélodie de chants d’oiseaux m’accompagne ainsi que le parfum de différents arbres; figuiers, citronniers, cerisiers et plus.

Je contemple l’abondance et savoure un moment d’intimité avec cet environnement riche et mon monde intérieur. Un moment où le temps s’arrête, la seule chose présente est cet instant!

Je me trouve en ce moment sur une plage dans le sud de la France. Je profite du soleil, des vagues, de la chaleur et de l’immensité de la mer. Je me sens si privilégiée. Je savoure avec gratitude toute cette richesse et je me sens pleinement nourris par tous ces cadeaux de vie.

Recevoir avec gratitude

Avant mon départ, j’ai reçu un de ces cadeaux, celui de faire la une d’un magazine très connu, le magazine Mieux-Être. Il se trouve en kiosque en ce moment et il est encore possible de vous le procurer.

Ceux qui me connaissent ont entendu parler ou lu que j’ai été un jour un enfant soldat. Ici, je vous partage un autre chapitre de ma vie. Au début de ma jeunesse, j’étais dans une école, un pensionnat, pour devenir religieuse. En m’amusant avec les jeunes filles, je faisais des mouvements du corps et des sons. Une religieuse s’est choquée en me voyant. La mère supérieure m’a expliqué (sans le savoir moi-même) que c’était une pratique de yoga et de méditation, et que c’était à l’encontre des principes de l’Église. Moi, je jouais, simplement!

Les peurs et les fausses croyances

Bien que le yoga à la base soit une pratique spirituelle, ce n’est pas une religion. De nos jours, le yoga perd sa connotation ésotérique. D’ailleurs, il est offert de plus en plus dans les écoles, les garderies et en entreprises. Nous trouvons également des cours de yoga et de méditation dans certains contextes médicaux, comme les cliniques de santé ou même les hôpitaux. Sa philosophie est universelle. Dénudée de référence religieuse, elle peut être pratiquée par n’importe quel individu, peu importe ses croyances.

J’ai découvert le yoga à l’âge de 20 ans. Aujourd’hui, avec toutes «les tendances » de yoga, je me dis : wow… est-ce le même yoga ? De nos jours, en entendant le mot « yoga », nous avons en tête des images d’acrobates, de la chaleur, de la sueur, voire même du surf et plus ! Adepte de cette pratique depuis plus de 30 ans, voir toutes ces images associées au yoga me fait sentir comme si je me retrouvais dans un autre pays que le mien… même sur une autre planète!

La philosophie yogique

Le fondement de cette philosophie millénaire est une science de la pratique spirituelle ainsi qu’une vaste méthode de développement personnel. Le mot yoga, du sanscrit, signifie «union âme-corps-esprit». Le corps est considéré comme le temple de l’âme. Dans la conscience et présence, nous vivons l’union avec notre âme et la clarté de l’esprit. De cette façon, l’harmonie peut régner dans toutes nos dimensions. Les tensions du corps, des émotions et des pensées se libèrent et nous vivons l’état de la sérénité, la paix, voire même la béatitude.