Pleurer ou ne pas pleurer?

Écrit par Sylvie Ouellet

Bonjour,
Comment allez-vous? On me demande souvent si le fait de pleurer un être cher peut lui nuire dans son ascension vers la lumière.
En fait, cette question fait référence à une croyance religieuse qui dit que nous ne devons pas pleurer les morts, que cela leur est nuisible. À la base, on voulait protéger les défunts des énergies lourdes qui n’aident pas le défunt à vivre le passage de la mort. Ces énergies lourdes sont le refus d’accepter la mort, la colère, la haine, les regrets. Pour assurer un passage harmonieux aux défunts, on a ainsi déterminé que tous les pleurs empêchent l’être cher de poursuivre sa route de l’autre côté…

 

S’il est tout à fait vrai que les énergies lourdes ont un impact sur le passage de la mort d’un être cher, il faut insister aussi pour dire que ce ne sont pas tous les pleurs qui nuisent à l’ascension. Pleurer est une étape essentielle du deuil et il importe de vivre toutes les étapes du deuil sinon, c’est à soi-même qu’on nuit. Cette croyance que pleurer nuit aux défunts provoque tant de culpabilité chez les personnes endeuillées. Comment en effet penser qu’on peut traverser le deuil d’un être cher sans verser de larmes? Il faut inévitablement permettre à notre peine d’être évacuée pour qu’elle puisse être transmutée en amour et en paix. Il en va de notre mieux-être.

Il faut donc nous permettre de pleurer toutes les larmes nécessaires à ce deuil sans nous juger, sans nous sentir mal à l’aise ou encore fautif. Quant à l’être cher décédé, nous pouvons l’aider lui aussi à accueillir notre peine en lui expliquant ce que nous vivons. Lorsque nous pleurons, nous pouvons lui dire que ce n’est pas pour le retenir, pas pour l’empêcher de partir ni parce que nous refusons sa mort. Nous pleurons parce que nous devons faire le deuil de sa présence physique, nous devons traverser la douleur occasionnée par son absence et réapprendre à vivre autrement. Nous pleurons parce que nous n’avons plus de repères, parce que cette nouvelle réalité amène son lot d’insécurités et qu’il nous faut du temps pour l’accepter. Toutes ces raisons nous concernent. Elles font partie de ce que nous avons à vivre après la mort d’un être cher. Plus nous serons dans l’accueil de ces émotions et que nous nous donnerons le temps et les moyens de les surmonter, plus nous en récolterons un mieux-être.

Sur Terre comme dans l’au-delà, c’est dans la clarté de la relation avec nous-mêmes et avec les autres que nous pouvons nous épanouir. Lorsque nous nous empêchons de pleurer, nous brouillons cet épanouissement. Cela aura donc inévitablement des effets sur nous et sur l’être cher décédé… Accueillir notre peine, la partager aux êtres chers qui nous entourent, y compris aux défunts est le plus beau cadeau de transparence et d’amour que nous puissions nous offrir.  

Je vous souhaite un cœur libre de toute peine. Sincèrement,

Sylvie Ouellet
Conférencière, formatrice et auteure de

  • Ils nous parlent… entendons-nous? – Accompagner les âmes vers l’autre rive
  • J’aimerais tant te parler… – ABC de la communication entre Ciel et Terre
  • Bienvenue sur Terre! – Accueillir, comprendre et accompagner l’âme dans le processus d’incarnation
  • Pétales de vie – Douze stratégies pour surmonter les épreuves

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Written by Sylvie Ouellet